Le pH, c’est en chimie un simple sigle, un symbole définissant le potentiel hydrogène dans notre corps par simple mesure du taux d’acidité et du taux secondaire d’alcalinité par simple déduction mais essayons de faire au plus simple. Le corps humain a un pH global propre à chacun qui correspond à la concentration en hydrogène d’un aliment, d’un organe. Le pH peut être compris entre 0 et 14 et se mesure sur une seule échelle d’acidité. La neutralité se situe pile au milieu de cette échelle: le chiffre 7 est le bon repère. De 0 à 7, votre pH est acide. Au-delà de 7, il est dit alcalin (ou basique). Ce fameux équilibre acido-basique tant souhaité n’est rien de plus que la synthèse harmonieuse du boulot d’absorption et de digestion fait le plus correctement possible par les deux milieux concernés (acide et alcalin). Tout un programme alors pour l’organisme qui cherche coûte que coûte à maintenir au niveau de 7.4 le pH de cet ensemble corporel complexe afin que ses fonctions essentielles soient à leur meilleur niveau opérationnel. Le yo-yo et la trampoline s’inviteraient-ils dans notre parcours de santé ?
En pratique, cette belle théorie un peu trop mathématique du pH est souvent battue en brèche par les accidents de parcours bien compréhensibles du quotidien : nos écarts de conduite (alcool, médicament, stress) ne se comptent plus, ils s’additionnent et finissent par perturber sérieusement la mécanique de notre belle machine humaine. En termes savants, nous parlons là d’homéostasie cellulaire et de son combat permanent pour maintenir en interne un bon équilibre acido-basique au sein de notre corps. C’est grâce à cet équilibre que l’on digère bien, que l’on dort profondément, que notre peau se renouvelle à un rythme normal. C’est cet équilibre fondamental pour l’organisme qui permet à notre corps de s’auto-réparer, remplaçant systématiquement nos vieilles cellules par des toutes neuves. Quant à nos enzymes, véritables petites mains du corps toujours en éveil et en mouvement, elles fonctionnent à plein régime pour peu qu’elles restent le plus longtemps possible au contact des pH organiques parfaitement compatibles.
Nous sommes tous et toutes des êtres vivants mais aucun de nous ne peut soupçonner ce qui se passe vraiment dans notre organisme : en interne et sans bruit, une vie parallèle et permanente s’est développée depuis la naissance par la magie des échanges d’électrons. Ce curieux processus relèverait-il du miracle ? Pas du tout, c’est au contraire superbement étudié et il restera un des mystères de notre existence sur terre. C’est “en mode chimie” que notre corps s’est organisé pour vivre et survivre. Nos biologistes ont donné un nom à cette belle alchimie : le métabolisme. Le métabolisme se décline en deux composantes que sont :
- l’anabolisme, alcalinisant et antioxydant, qui construit le corps, permet la formation de muscles, des os etc. grâce à la digestion des aliments et qui consomme aussi beaucoup d’énergie. C’est lui qui brûle les calories.
- le catabolisme, acidifiant et oxydant, qui est là pour détruire, pour dégrader le corps dans ce qu’il est de plus négatif. C’est lui qui assure la production des déchets.
Malgré les apparences, ces deux composantes de notre métabolisme sont aussi indispensables l’une que l’autre pour l’organisme, le corps humain tendant naturellement vers une certaine acidité.
Alors, go pour le meilleur équilibre acido-basique possible à partir des différents pH dans notre corps. Et ce n’est pas une broutille parmi d’autres puisque le corps, c’est en effet plus d’un million de milliards de cellules regroupées en 200 types bien distincts cellules de la peau: du foie, des reins, des os, du cerveau, du sang aussi bien veineux qu’artériel, des seins, de votre vagin et de bien d’autres organes. Nous fabriquons au quotidien 70 millions de nouvelles cellules qui prennent le relais des “anciennes” : ceci dit, c’est en majeure partie notre alimentation qui en assure la production.
Quelques données pH à suivre pour aiguiser votre curiosité - la salive : 6.8
- la peau : 7.35
- la bile : entre 7.4 et 7.7
- l’urine : entre 5 et 8
- le sang veineux : dans l’idéal 7.35
- le sang artériel : dans
l’idéal 7.4
- l’estomac : entre 1.2 et 3
- l’intestin grêle : 6 - et pour mémoire, le pH du vagin : entre 3.5 et 4.5