Les IST sont provoquées par des agents infectieux. Il peut s'agir de virus, de bactéries ou de parasites. En ce sens, nous pouvons les classer en 3 grandes catégories.
Les infections sexuellement transmissibles bactériennes
· La syphilis : En France, le nombre de diagnostics de syphilis en CeGIDD (centre gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic des IST) est relativement stable depuis 2016. En 2021, 3300 cas de syphilis y ont été diagnostiqués. La syphilis touche en grande majorité les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes : c’est 78% des cas diagnostiqués en 2021 en CeGIDD. En l’absence de traitement précoce, cette maladie devient chronique et le risque de transmission augmente.
· La gonorrhée (ou gonocoque) : Également connue sous les noms de blennorragie, chaude-pisse ou chatouille, la gonorrhée touche surtout les moins de 30 ans, et en particulier les hommes. Une recrudescence des cas de gonorrhée est observée depuis quelques années en France (entre 15 000 et 20 000 nouveaux cas chaque année dont plus de la moitié chez des hommes de moins de 30 ans). En l'absence de diagnostic et de traitement, cette infection peut être entraîner une infertilité.
· La chlamydiose (ou chlamydiae) : Les infections à chlamydies sont très fréquentes chez les jeunes de 15 à 25 ans et touchent aussi bien les hommes que les femmes. Elles sont l’unes des premières causes d’infertilité chez la femme. En France, on estime que près de 4 % des jeunes filles de moins de 25 ans sont infectées par les chlamydies et ce chiffre se situerait entre 10 et 15 % en région parisienne.
Les infections sexuellement transmissibles parasitaires
· La trichonomase : La trichonomase est l’infection sexuellement transmissible la plus répandue et les jeunes adultes seraient particulièrement les plus à risques. En 2020, l’OMS estimait à 156 millions le nombre de personnes l’ayant contracté dans le monde. La trichonomase représente 40% des IST contractées dans le monde chaque jour.
D’autres maladies virales
· L’hépatite B : L'hépatite B est une maladie du foie causée par un virus qui se transmet essentiellement par relations sexuelles ou par contact avec du sang infecté. Cette infection est bénigne dans la plupart des cas. Mais chez environ 10 % des personnes infectées, l'hépatite B devient une infection chronique qui peut provoquer des troubles graves, comme la cirrhose ou le cancer du foie. En France, on estime que 280 000 à 300 000 Français sont atteints d’hépatite B chronique, mais près de la moitié d’entre eux l’ignorent.
· L’herpès génital : L'herpès génital est une maladie virale très contagieuse et sexuellement transmissible. Après la primo infection, le virus s’installe dans l’organisme et s’y « endort ». Il se manifeste ensuite, lors de poussées, par de petites cloques évoluant en plaies, localisées sur les organes sexuels ou à proximité. A l’échelle mondiale, il s’agit de la quatrième infection sexuellement transmissible. En France, les études les plus récentes montrent que l’herpès génital touche environ 17% de la population. Ces dernières montrent également que les femmes sont davantage touchées que les hommes.
· Le VIH : Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est une infection qui attaque le système immunitaire de l’organisme : le VIH détruit ces cellules, affaiblissant l’efficacité du système immunitaire de la personne infectée contre des infections telles que la tuberculose et certains cancers. En France, le nombre de découvertes de séropositivité VIH en 2021 a été estimé à 5013, un nombre stable par rapport à 2020. Le SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise) est le stade le plus avancé de l’infection au VIH.
· Le papillomavirus humain (VPH) : Les papillomavirus humains sont très contagieux : 70% à 80% des hommes et des femmes rencontreront au moins un papillomavirus au cours de leur vie. Dans 90% des cas, le virus est éliminé par notre système immunitaire dans les 2 ans qui suivent la contamination, tandis que dans 10% des cas restants, l’infection persiste et peut avoir des conséquences graves, comme une évolution possible vers une lésion précancéreuse et, dans les 10 à 30 ans, vers un cancer. Les verrues génitales (ou condylomes) sont des lésions bénignes très contagieuses et gênantes pouvant apparaître à la suite d’une infection à papillomavirus. 100 000 nouveaux cas par an de verrues génitales sont dénombrés en France chez les hommes et les femmes. En France, près de 3 000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont diagnostiqués chaque année et environ 1 000 femmes en décèdent. En tout 6 400 cancers sont liés chaque année aux virus HPV, dont un sur quatre chez les hommes.