L'INFLUENCE DU STRESS SUR NOTRE VIE INTIME ET SEXUELLE

Quelle est l’influence du stress sur notre sexualité ? Le sexe n’est il pas le meilleur des anti-stress ? Phénomène de mode ou mal du siècle, le stress est souvent accusé de tous les maux et pourtant cet agresseur épisodique ou chronique a deux visages. Le stress est nuisible pour la santé sexuelle lorsqu’il est excessif ou mal vécu mais à petite dose, il peut être un allié précieux.

À chacun sa stratégie pour gérer ce trop plein de stress. Vous pouvez opter pour des pratiques reconnues qui ont fait leur preuve: le yoga, la relaxation, la méditation, le massage ou tout simplement une bonne marche et un retour à la nature dans un écrin de verdure. Le plus important à garder en tête et de ne pas laisser le stress faire barrière à votre jouissance et menacer votre sexualité. On vous donne les clés pour vaincre votre anxiété sexuelle et vous explique les effets du stress sur la sexualité.

LE STRESS ET SES EFFETS SUR LA LIBIDO

LE STRESS ET SES EFFETS SUR LA LIBIDO

L’amour n’est pas qu’un sentiment, c’est aussi une étreinte et un état d’esprit. Hélas! L’être humain – et majoritairement les hommes - se laisse déborder par ses envies, ses émotions et dans le culte de l’orgasme qu’il encourage à tort, il vit dans un temps bien rempli et sa quête de sexe tourne vite à l’obsession. C’est l’échec assuré et le début du stress.

Les méfaits d’un stress poussé à son paroxysme par manque de lucidité et de personnalité ont une influence considérable sur notre état psychologique mais aussi notre sexualité. La sexualité ne se résume pas à une question de performance : on ne l’atteint pas comme on décroche une médaille aux Jeux Olympiques. Faire l’amour, c’est lâcher prise, se détendre et oublier tous les tracas du quotidien. La course à l’orgasme dans la recherche du bonheur physique est toute sauf une course à la productivité ou à l’excellence.

Le désir sexuel n’a pas d’âge mais ce n’est pas pour autant que l’on doit masquer la réalité de notre sexualité qui s’appauvrit inexorablement au fil des années. Il n’est donc pas étonnant de voir et tout particulièrement dans le couple, le stress s’engouffrer sans y être invité dans les arcanes de le vie quotidienne et souffler fort sur les braises des emmerdements, des malentendus, des disputes et des conflits. Le stress nous met en tension, renie nos désirs, encombre nos esprits et peut nous empêcher de nous concentrer sur nos plaisirs sexuels.

L’intégrité physique et psychique d’une personne fréquemment confrontée à un stress trop important n’est plus régulée comme elle devrait l’être, ce qui déclenche de ce fait un déséquilibre de nos capacités réactionnelles: Le pouvoir de séduction s’amenuise, les pannes sexuelles se succèdent, les frustrations de toutes sortes finissent par créer en son sein un déséquilibre particulièrement dur à accepter.

La chute brutale du désir sexuel est révélatrice d’un bien-être fragilisé par le stress ; une vie amoureuse moins active, des rapports sexuels qui se raréfient, une absence de créativité dans les ébats et davantage de difficultés pour accéder au plaisir. En somme, c’est l’insatisfaction totale qui prédomine alors dans une sexualité qui ne demande pourtant qu’à s’épanouir.

Cet échec en face d’un stress omniprésent ne peut être attribué aux seuls effets d’un vieillissement organique naturel. Le stress à haute dose, c’est bien autre chose que l’anxiété, cette émotion légitime qui nous étreint face au danger. Contrairement à cette dernière, le stress suscite des émotions plus fortes voire dangereuses lorsqu’il est excessif: stress de la joie et de la surprise, stress de la tristesse, stress dépressif, stress de l’angoisse et de la peur mais aussi stress de “mal baiser” et de ne pas être “à la hauteur” pour l’homme, stress du manque et de la déception pour la femme.

LE STRESS : NÉFASTE OU STIMULANT ?

Personne n’échappe au stress mais tous les stress ne sont pas nécessairement mauvais. Le stress, c’est est bénéfique lorsqu’il est synonyme d’énergie. En revanche, il devient vraiment nuisible lorsqu’il nous épuise.

De multiples émotions nous stimulent : elles sont visuelles, sonores, intellectuelles, sexuelles et ce sont les émotions très positives du plaisir. Nous allons souvent dans notre quotidien à la rencontre d’autres émotions plus dérangeantes mais qui nous sont indispensables parce qu’elles nous permettent de réagir sainement aux situations les plus lourdes (boulot et métro avant dodo) et les plus imprévues (les ennuis de toutes sortes). Le danger qui nous guette, c’est cette surexposition bien peu volontariste au stress, à moins d’être maso.

Dans l’échelle des événements de vie dressée en fonction du degré de stress par Holmès et Rahé, les décès du conjoint ou d’un parent proche, le divorce ou la séparation sont d’un niveau de stress très élevé. À un degré moindre, les soucis sur le plan professionnel, la perte d’emploi, le départ en retraite et les difficultés sexuelles restent d’un niveau de stress encore important.

“Il n’y a pas de bon ou de mauvais stress. Il n’y a que des individus qui gèrent plus ou moins bien une situation donnée”

(Docteur Eric Albert. Spécialiste de l’anxiété et du stress)

POURQUOI LE SEXE PEUT-IL ÊTRE NÉFASTE DANS NOTRE SEXUALITÉ ?

POURQUOI LE SEXE PEUT-IL ÊTRE NÉFASTE DANS NOTRE SEXUALITÉ ?

Les effets néfastes du stress s’exercent à la fois sur le corps et sur le mental : le comportement habituel est bousculé, le psychisme durement atteint. Le stress agit avec une force incroyable sur tout le corps : l’alarme donnée, l’organisme agressé se mobilise, le cerveau se met en éveil, la respiration s’accélère, le pouls bat la chamade et les glandes surrénales envoient un peu d’adrénaline. Ce stress-là n’est pas notre ennemi, il est bien au contraire source d’émotions positives. L’organisme rentre en résistance et mobilise de nouvelles énergies : ces mêmes glandes surrénales, sollicitées à plein, sécrètent du cortisol appelé à réguler le métabolisme.

La production de testostérone chez l’homme et d’oestrogène chez la femme est vitale et ne pose aucun problème lorsque l’un et l’autre sont en pleine capacité physique et mentale. En cas de stress excessif, la production de l’hormone stéroïdienne, la prégnénolone, est déstabilisée voire considérablement affectée ; au lieu de se convertir en hormones sexuelles, elle se transforme en corticol qui est l’hormone du stress. Un taux de corticol trop élevé par rapport au taux de testostérone et d’oestrogène fait chuter la libido avec les conséquences que l’on connaît : difficultés d’érection au minimum chez l’homme, disparition totale du désir sexuel chez la femme. L’envie, le désir, la capacité de jouir, le plaisir d’aimer s’évanouissent…

Le stress à haute dose, c’est l’explosion d’une sexualité qui va à l’échec et une source d’épuisement pour les organismes qui ne peuvent plus assumer. Le cerveau, le coeur, les intestins sont fragilisés; la fatigue, l’angoisse, les peurs de tout perdre sont au rendez-vous que l’on n’a pas programmé mais bien involontairement façonné de toutes pièces…

LE SEXE, REMÈDE ANTI-STRESS À PRIVILÉGIER

LE SEXE, REMÈDE ANTI-STRESS À PRIVILÉGIER

Faire face au trop plein de stress que l’on ne peut plus contrôler est un challenge personnel à relever avant qu’il ne devienne un combat pour la vie. Il n’est guère aisé en effet de faire disparaître comme par enchantement les facteurs multiples qui favorisent les stress incontournables dans notre existence : les maladies au long cours, les soucis financiers. Les conflits, en s’accumulant, fragilisent notre résistance physique et psychologique. Nous avons pourtant toutes et tous l’opportunité de bien gérer notre propre stress sans pour autant faire appel par confort ou fainéantise aux médicaments antistress que sont les tranquillisants et les antidépresseurs. Il y a toujours quelque part des voies alternatives pour soulager les souffrances : les massages tantriques avec nos huiles et bougies de massage, l’acupuncture, le yoga, la relaxation, la méditation. Cette sexualité nouvelle passe enfin par une hygiène de vie rééquilibrée à la hauteur de nos ambitions amoureuses : le respect, des besoins de sommeil, la pratique d’un sport adapté, une alimentation de qualité, une prise de distance primordiale par rapport aux événements. Dernier point essentiel : retrouver le sourire quoi qu’il arrive et rire à pleines dents, ce serait encore mieux.

Pour être plus complet, il ne faut pas oublier que trop aimer le sexe est une maladie qui a un nom : l’hypersexualité. Elle concerne toutes celles et tous ceux qui ne pensent qu’à eux seuls. On y mettrait aisément la plupart des plus grands séducteurs de ce monde si la réalité n’était pas aussi sombre. L’envie quasi continue et irrépressible de “consommer du sexe à tout prix” finit par tuer l’amour. Alors, dehors ce stress excessif pour aimer mieux et plus fort. Être fou amoureux? C’est oui ! Avoir très envie de faire l’amour? C’est encore oui ! Mais surtout pas de sexualité compulsive et obsessionnelle.

Plus vous aurez d’ébats sexuels, moins vous serez sujet au stress. Le pari est sur la table de jeu. Faire de nouveau l’amour remplacera alors tous les anxiolytiques du monde, en libérant des hormones telles que la dopamine (molécules du plaisir), l’endorphine (antidouleurs naturels), la sérotonine (hormone du bonheur), l’ocytocine (réducteur d’anxiété et de stress et de surcroît amplificateur de l’attachement au sein du couple) et beaucoup d’autres encore. Un joli cocktail amoureux pour redonner un nouveau souffle à votre couple.

Les sexothérapeutes et médecins préconisent de faire l’amour une si ce n’est deux fois par semaine pour ressentir pleinement tous les bienfaits anti-stress du sexe. Pour nos célibataires, pas d’inquiétude particulière à avoir, la masturbation est tout bénéfice aussi bien pour le système immunitaire que pour une baisse sensible de production de cortisol.

À vos agendas pour une partie de jambe en l’air qui reste de loin le meilleur remède à nos ennuis de toutes sortes. Les rituels amoureux sont incontournables, quels que soient les événements contraires.