Squirt [skwɜ:t],
Définition : FAIRE GICLER, FAIRE JAILLIR
40 000, c’est le nombre de recherches mensuelles ce mois-ci sur Google pour le terme "squirting" ou "femme fontaine" : un nombre impressionnant, avec son lot de résultats… parfois un peu trop axés sur la pornographie. Et pour cause, l’intérêt pour le squirting est si grand et mystique que la plupart des sites pornographiques lui dédient même une catégorie tout entière… avec autour bien des fantasmes, masculins comme féminins. Pourquoi tant de splash et un tel engouement autour de cette réaction sexuelle ?
Peut-être parce qu’elle semble être un mythe pour beaucoup de femmes, voire une expérience réservée à une certaine catégorie de personnes à vagin, ou mieux, un fantasme de gloire pour bien trop d’hommes. Mais qu’en est-il vraiment ?
En anglais, le terme "squirt" signifie "faire gicler" ou "faire jaillir". Le problème, c’est qu’en français, bien qu’on ait le terme "femme fontaine" (qui, d’ailleurs, n’est pas très inclusif et moderne) ou "émission fontaine" (un terme très clinique et qui manque cruellement de sensualité), il ne semble pas exister d’équivalent pour désigner le squirt. Devrait-on l’inventer, lui trouver un petit surnom rigolo ? la rivière du plaisir, le tsunami du désir, la petite giclée, le jus de l’amour ou encore l’éjaculatine ? C’est peut-être une discussion à avoir sur notre chaine Instagram… Mais pour l’heure, concentrons-nous sur l’essentiel.
Le squirting, ou "émission fontaine" en français, correspond donc à un écoulement, ou plutôt un jaillissement, de liquide vésical inodore et incolore, au goût légèrement salé, qui proviendrait de la vessie et interviendrait pendant une stimulation sexuelle, avec ou sans orgasme. Contrairement aux idées reçues, le squirt n'est ni une simple urine, ni une transpiration érotique. C’est un fluide de la vessie composé d’eau, d’urée, de créatinine, de sodium et d’acide urique. Autant d’éléments qui rappellent l’urine, mais qui, en réalité, restent très différents, car le squirt est beaucoup plus clair, moins odorant et contient très peu de déchets azotés.
D’après une étude publiée en 1984 dans la National Library of Medicine, 54% c’est le pourcentage de femme fontaine enfin de personnes avec une vulve interrogées à cette occasion et qui auraient déjà expérimenté le squirting. Selon OMGyes, la part est moins importante et serait d’environ 41 % des personnes dotées d’un utérus qui auraient également vécu cette expérience lors d’activités sexuelles. D’un point de vue scientifique, la majorité des études suggèrent que toutes les personnes avec une vulve possèdent les mécanismes physiologiques du squirting, mais cela ne veut pas dire que toutes peuvent le faire, le feront ou le font de manière régulière. Alors, si vous découvrez que vous êtes une femme fontaine, inutile de vous inquiéter, de ressentir de la honte ou de la fierté : c’est une réaction naturelle du corps, mesdames.